1ère et 2ème histoires avec Alyssanne

Alyssanne, Séraphin et Alex Li : l'avancée vers la vérité

Salle d’attente du cabinet de la Dresse Dubois

Ce jour d’automne, l’air était frais et Alyssanne se sentait encore plus nerveuse qu’à l’accoutumée. Elle était sur le chemin de son rendez-vous mensuel avec la Dresse Dubois pour discuter de ses problèmes de personnalités multiples, accentués par de récentes expérimentations tant que cobaye à Enazol. À peine entré dans la salle d’attente, son regard se pose immédiatement sur un homme d’une quarantaine d’années assis, la tête baissée sur son téléphone.

Alyssanne (pensant) : Je me suis trompée d'heure ?
Elle consulte rapidement son téléphone. Non, elle était bien à l’heure. Peut-être que cet homme avait simplement un peu d’avance ? Après un bref échange de regards, l’homme lui sourit timidement.
L’homme : « Vous avez rendez-vous avec la Dresse Dubois ? »
Alyssanne (un peu surprise) : « Oui, mais… je crois qu’il ne me restait qu’une demi-heure aujourd’hui. Elle est en retard. »
L’homme acquiesce avec un sourire maladroit.

Soudain, son téléphone sonne. Après un rapide coup d’œil à l’écran, il décroche.

Séraphin : « Oui, Alex ?... Oui, c’est bon, je suis à l’heure… »
Le nom attire l’attention d’Alyssanne. « Alex Li ». Ce nom lui était familier. Elle l’avait rencontré sur un forum de biohacking et ils avaient discuté via Facetime.

Profitant de cet élan de curiosité, probablement stimulé par ses médicaments, elle brise la glace après qu’il raccroche.

Alyssanne : « Vous parliez à Alex Li, non ? Je crois le connaître, on a déjà échangé sur des forums. »
Séraphin, d’abord méfiant, la dévisage quelques secondes, avant de s’adoucir.
Séraphin : « Oui, c’est un ami. On se connaît bien à travers le Collectif du Fugitif. »

Le nom « Collectif du Fugitif » intrigue Alyssanne, et elle poursuit la conversation avec plus d'intérêt.

Alyssanne : « Ah, Le Fugitif, c’est ce JDR, non ? J’ai entendu dire qu’Alex l’utilise dans ses recherches. Vous y jouez aussi ? »
Séraphin semble se détendre à mesure que la discussion avance.
Séraphin : « Oui, c’est... c’est plus qu’un jeu pour moi. Cela m’a beaucoup aidé dans ma thérapie. D’ailleurs, Alex organise aussi des cafés littéraires et philosophiques avec le Collectif. C’est un espace vraiment libérateur pour beaucoup d’entre nous. »

Alyssanne hoche la tête, intéressée par cette approche créative de la thérapie.

Alyssanne : « Cela a l’air fascinant. D’autant plus que je cherche des moyens pour comprendre ce qui se passe dans ma tête avec ces... autres entités. »

La conversation se poursuit, les deux commencent à partager des détails plus personnels. Tout en parlant, Séraphin mentionne l’affaire du meurtre de Patrick R., un autre membre du Collectif.

Séraphin : « ...C’est terrible. Personne ne comprend vraiment ce qui s’est passé. La commissaire Hoffer s'occupe de l'enquête, mais pour l'instant, ça piétine. »

Alyssanne fronce les sourcils à la mention de Patrick.

Alyssanne : « Patrick… Il avait une fille, Clara, non ? »
Séraphin marque une pause, visiblement surpris.
Séraphin : « Clara ? Je... Je ne savais pas qu'il avait une fille. Alex ne m'en a jamais parlé. Ça pourrait être important pour l’enquête, tu penses qu'elle sait quelque chose ? »

Ils échangent un regard. L’idée que Clara puisse détenir des informations cruciales pour résoudre l'affaire prend forme dans l’esprit de Séraphin.

Séraphin : « Il faudrait qu’on en parle à Alex. Peut-être qu’elle pourrait aider à débloquer quelque chose. »
Alyssanne : « Oui, on pourrait organiser une rencontre. Elle pourrait peut-être nous en dire plus. »

Une semaine plus tard – Rencontre chez Alex Li

Le rendez-vous est pris. Une semaine plus tard, Séraphin et Alyssanne se retrouvent chez Alex Li. Ce dernier les accueille chaleureusement dans son loft, où des tableaux numériques et des écrans connectés montrent des œuvres d’artistes du Collectif. Alex, en tant que pionnier du biohacking et des théories sur la gamification de la réalité, semble particulièrement intéressé par les interactions humaines complexes.

Alex Li : « Merci à vous deux d’être venus. Séraphin m’a parlé de Clara, la fille de Patrick. Elle pourrait vraiment être un atout pour comprendre ce qui s’est passé. »

Alyssanne prend une grande respiration avant de parler.

Alyssanne : « Je ne la connais pas très bien, mais je sais qu'elle était très proche de son père. Si quelqu'un peut avoir un indice sur ce qui a mené à ce drame, c’est elle. »

Séraphin hoche la tête en signe d’approbation.

Séraphin : « Il serait bon de l’inviter à un de nos cafés philosophiques. Elle pourrait se sentir plus à l’aise dans cet environnement détendu. »

Alex acquiesce et s’avance vers son ordinateur pour organiser la rencontre avec Clara.

Alex Li : « D’accord, je vais organiser ça. Nous devons avancer prudemment. Le Collectif est sur la sellette depuis ce meurtre, mais je suis certain que la vérité n'est pas loin. »

Ils concluent la rencontre sur cette note déterminée, conscients que Clara pourrait détenir une des clés qui permettrait de faire avancer l’enquête sur le mystérieux meurtre de Patrick R.

Alyssanne, désormais impliquée dans une nouvelle quête de vérité, se sent tiraillée entre ses identités, ses expérimentations en biohacking, et cette nouvelle responsabilité. Elle fait également désormais officiellement partie du Collectif du Fugitif.

Nous retrouvons Alyssanne quelques jours plus tard après la rencontre entre Alex Li, Séraphin et elle-même dans un café. Il s’agit du Pointu à Lausanne. Elle attend Clara pour la voir d’abord seule ; elle l’a déjà tenu au courant quant à son implication importante dans la poursuite de l’enquête concernant le meurtre de père Patrick R. Clara, d’un naturel timide, a préféré voir Alyssanne seule une demi-heure plus tôt. Alex Li est censé les rejoindre quelques minutes plus tard pour faire connaissance. Clara est un peu tendue car elle pressent que ce qu’elle pensait de son père pourrait être complètement remis en question et la bouleverser. Mais elle comprend que désormais elle a une responsabilité vis-à-vis de la quête de la vérité.
Les deux jeunes femmes sirotent un café tout en discutant quand soudain, quelqu’un vient doucement s’approcher de leur table. Il s’agit de Zax, guitariste du groupe Carinhobox qu’Alyssanne fréquente également. Surprise de le voir là, elle lui demande la raison de sa présence. Zax inspire calmement avant de répondre.
-Je viens de la part d’Alexia Hoffer : il y a un souci avec Alex Li…
Alyssanne fronce les sourcils.
-Heu…que se passe-t-il ? On avait justement rendez-vous maintenant avec Clara que voici. (Elle la présente brièvement). Zax prend à ce moment connaissance de l’existence de la fille de feu Patrick R. Il continue :
-Ecoute, il ne viendra pas. Je ne suis pas sûre d’avoir tout compris mais apparemment il est parti dans une autre dimension. Je ne suis pas sûre que tout le Collectif soit ou doit être au courant, il ‘agit du « Portail ».
Alyssanne écarquilla les yeux l’air interrogateur.
-Woua…qu’est-ce que c’est encore cette histoire ? Il se passe décidément des choses bizarres dans ma vie, rajouta-t-elle en baissant les yeux (elle pensait évidemment à ses 4 entités présentes en elle et sa collaboration en tant que cobaye dans le complexe d’Enazol).
Zax se voulant rassurant :
-Oui, je sais, j’en suis moi-même préoccupé. Je n’arrive pas à déterminer si cela a un lien avec l’enquête et que c’est donc une piste ou bien si ce n’était pas voulu de sa part…voire autre chose… le mystère ne fait décidément que s’épaissir, pourtant, François Martin et ses acolytes travaillent d’arrache-pied et ils étaient en plus sur le point de vraiment faire progresser l’enquête mais avec cette histoire de portail…cela complique la donne.
Clara prit à son tour la parole.
-Attendez, ça vient de me venir à l’esprit…vous avez dit « portail » ? ça me fait penser à quelque chose…avant son décès, mon père parlait souvent d’un lieu sûr où il m’emmènerait si la guerre éclatait en Suisse. Quand je lui demandais de quoi il parlait il me répondait d’un ton ironique que je pouvais chercher longtemps sur la carte du Monde…je pensais qu’il me taquinait avec mes angoisses généralisées mais peut-être qu’en réalité il parlait de ce fameux « portail ? »…

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Alyssanne