5ème minisérie avec Alyssanne: " Réveil à Enazol"

 


 Réveil à Enazol…Alyssanne ouvrit les yeux, éblouie par la lumière blanche et crue au-dessus de sa tête. Elle cligna plusieurs fois des paupières, essayant de se rappeler où elle était… mais tout lui semblait flou. L'odeur des désinfectants et le murmure sourd de machines vrombissantes autour d'elle lui firent rapidement comprendre qu’elle devait se trouver dans une chambre d'hôpital. Elle se redressa lentement, encore engourdie, observant la pièce aseptisée autour d’elle. 

Un visage familier, celui de la Dresse Dubois, apparut dans son champ de vision, affichant un sourire bienveillant. Elle frissonna. Cela ne la rassura guère. Elle sentait du remue-ménage au sein de ses quatre mystérieuses entités. Une en particulier qu’elle nommait X lui faisait comprendre qu’elle devait se méfier.

« Eh bien, Alyssanne, vous voilà enfin réveillée, » dit la psychiatre d’une voix douce dissimulant une sournoise hypocrisie selon X. « Vous avez été plongée dans un sommeil profond pendant plusieurs jours. Les effets des médicaments que nous testons actuellement sur vous sont assez intenses car vous y répondez d’une manière étonnante. Nous allons en discuter avec le grand professeur Théophile Liéreux lors du prochain colloque…et nous vous tiendrons au courant pour la suite des opérations. »

Alyssanne fronça les sourcils, des bribes de son "rêve" tourbillonnant encore dans son esprit : la discussion dans la salle d’attente de la Dresse Dubois avec Séraphin, l’entrevue chez Alex Li, les rendez-vous au Pointu avec Clara puis avec les Gardiens du Temps, l’infiltration à Enazol et enfin le Portail…   puis surtout cette fameuse séquestration de Clara et cette quête avec Dourou son chat pour la sauver. Mais était-ce seulement un rêve ? Elle sentit son cœur se serrer ; la sensation de perte de repères et de danger encore vivace dans son esprit.

« C’était… tellement réel le rêve que j’ai fait pendant ce sommeil …et…et …suis-je bien à Enazol?» murmura-t-elle en regardant la Dresse Dubois, comme si elle espérait que cette dernière pourrait lui offrir une piste d’explication mais en même temps elle savait pertinemment qu’elle ne pouvait plus lui faire confiance. Seulement, elle devait le cacher et songer à feindre qu’elle se fiait à elle.

« Oui vous êtes bien à Enazol et effectivement les rêves induits par ces médicaments peuvent parfois se manifester avec une violente sensation de réalité ! » répondit la Dresse Dubois.

Alyssanne acquiesça docilement, mais elle ne pouvait s’empêcher de ressentir violemment la colère persistante de X. Elle se sentait prise au piège…manipulée… quand est-ce que toute cette expérience sur elle avait commencé ?! Elle sentait qu’une partie de sa mémoire lui faisait défaut… et puis Clara… le meurtre de son père… est-ce que… est-ce que tout ça n’était qu’un rêve ? Alyssanne eut une sensation de vertige. C’est avec un certain effort qu’elle parvint à se mettre en tailleur sur le lit. Elle demanda à la Dresse Dubois : « Mais Dresse, depuis quand je suis là ? J’ai l’impression de complètement déraper. Et surtout quand est-ce que je peux revoir mon amie Clara ? Je suis très inquiète pour elle… vous le savez…je vous l’ai dit, elle ne va pas bien du tout depuis… » La psychiatre l’interrompit brutalement : « Alyssanne, que me racontez-vous là? Clara ? Il n’y a jamais eu de Clara ; du moins vous ne m’en avez jamais parlé… et par rapport à depuis quand vous êtes là ? Hé bien, ça fait une semaine et vous étiez dans une forme de coma pendant deux jours. » Ahurie, Alyssanne ne fit rien paraître : elle était certaine que la Dresse Dubois mentait. C’était sûr que Clara existait. C’était sa meilleure amie et cela depuis sa plus tendre enfance. Pourquoi la psychiatre lui racontait de telles balivernes ? Elle devait tirer ça au clair… Un bip retentit.  La Dresse Dubois après avoir rapidement jeter un œil sur sa montre connectée enchaîna : «  I

« Ecoutez Alyssanne, il va falloir que je vous abandonne quelques instants ; mon collègue Richard P. me sollicite. Je reviens vers vous après. Je vous laisse avec ce plateau repas ; il faut que vous vous alimentiez, c’est important de reprendre des forces.

Sur ce, la psychiatre quitta la pièce laissant Alyssanne plus que songeuse devant une assiette bien remplie d’aliments quelconques dont l’odeur douteuse ne lui disait rien qui vaille. Mais sentant que son ventre criait famine elle ne fit pas la fine bouche et entama le repas sans trop attendre. Une fois le plat terminé, elle se rallongea dans le lit et tout en fixant le plafond blafard, elle réfléchit à un plan d’action pour sortir de cet hôpital au plus tôt. Comment allait-elle s’y prendre ? Tout de même en parler ouvertement à la Dresse Dubois malgré les réticences de X ou bien se fier à son intuition ? 

 

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